Brèves de Noël

, par nashtir togitichi

1. Ne nous affolons pas

Incapable de lever sur les marchés financiers les 5 milliards d’euros indispensables à sa survie, la plus vieille banque du monde, Monte del Paschidi Siena, devrait être sauvée par les Italiens.
Pour éviter cette faillite aux conséquences dramatiques sur l’économie, l’Etat italien, qui gère son budget comme le font les autres pays européens en réempruntant régulièrement aux banques commerciales pour se refinancer (dette consolidée), se voit en effet contraint de lever des fonds. Mais les marchés restent calmes, paraît-il.
Silence, serrons les rangs, et les Italiens vont se serrer (un peu plus) la ceinture.
N.T

2. "Vous n’avez pas idée du monde qui se dessine !" Une bonne plaisanterie du Fillon-qui se croit malin -en sommant les Français d’accepter en bloc le nucléaire, les OGM, les gaz et huiles de schistes, les nanotechnologies, la mondialisation et l’abandon du principe de précaution. Bref, "le progrès" et la croissance à tout prix.
Il n’est pas le seul candidat à être sur cette position. C’est même général.
De quoi s’inquiéter du monde qui se dessine, en effet.
Mais une enquête de l’Observatoire Société et Consommation parue cet automne, a cherché à déterminer le "potentiel d’adhésion" de la décroissance, de l’économie collaborative et du transhumanisme auprès des populations européennes. Incroyable : c’est la décroissance qui arrive en tête !
Les sondeurs ont constaté qu’"une société conviviale ou l’on produit moins, où l’on consomme moins, où l’on se déplace moins, où l’on vit d’une manière plus sobre, moins connecté, moins vite et plus proche" nous attire plus qu’une société soumise au marché et à la technologie. Qu’en pense Fillon ? Qu’il faut changer le peuple ?
Incroyable !... La Gueule Ouverte est le journal de demain !
N.T

3. Anagramme prophétique
A la Gueule Ouverte, on tombe les masques... Nashtir Togitichi est une anagramme et non pas un obscur et improbable réfugié japonais ou indien... Se cache derrière le nom de plume de votre rédacteur, un membre du bureau de l’association "Les amis de la gueule ouverte", un discret parisien passe-partout...
Permutez de même les lettres de "Centrales nucléaires" et vous pouvez obtenir : "les cancers et la ruine".
Rendez-vous dans quelques années : nul besoin d’en rajouter en matière d’alerte, lisez ici les articles de notre ami Jean-Luc Pasquinet. On a la ruine, déjà, quand on sait ce que coûte effectivement le prix de notre électricité et le prix de l’entretien des centrales, on ne l’imagine même pas quand on voit ce que coûterait le démantèlement (impossible) de nos centrales. Un gouffre financier.
Quant aux cancers, notre tout petit pays concentre, sur ses 550 000 km2, 58 des quelques 400 réacteurs dans le monde, et nos réacteurs ne sont pas les plus petits... entre les fuites et les accidents probables, on peut d’ores et déjà dire que des accidents majeurs auront lieu. Centrales nucléaires, c’est une prophétie auto-réalisatrice, tout est déjà écrit, on vous le dit !
N.T

4. De la fuite dans les idées
Ce n’est pas tout nouveau mais grâce à une publication de chercheurs de l’Université de Princeton, c’est une certitude depuis janvier 2015 : les puits de pétrole et de gaz abandonnés sont une source importante d’émission de méthane, un gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le gaz carbonique sur une période de 20 ans. Or, il y a trois millions de puits de pétrole abandonnés aux USA, et dans ce nombre colossal, les gaz et huiles de schistes y sont pour beaucoup... Dès septembre 2014, les 16 plus grandes organisations écologistes US avaient écrit au Président Obama pour le pousser à une réglementation nationale sur les émissions de méthane. Sans résultat aucun... logique, n’oublions pas que l’extraction des gaz et huiles de schistes s’est amplifiée sous Obama ! On peut dire que les extractivistes ont de la fuite dans les idées. Le peuple américain apprécie cette approche, visiblement : avec Trump président, le grand zélote du climatoscepticisme qui nomme le plus grand raider, le plus grand dépeceur d’entreprises, Carl Icahn...pour réguler l’économie - ça ne s’invente pas -on se doute bien que tout cela ne peut pas s’arranger !
N.T