La décroissance politique contre la réforme du Code du Travail
La décroissance politique contre la réforme du Code du Travail
Nous manifestons aujourd’hui pour dire notre opposition à la réforme du Code du Travail.
Nous sommes aux côtés de toutes celles et ceux qui ne veulent pas d’une plus grande précarisation des conditions de vie et de travail des salariés.
Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui estiment qu’une réforme non seulement ne résoudra en rien le problème du chômage de masse, mais en plus créera des conditions de travail encore plus dures et impitoyables pour toutes les personnes qui ont un emploi.
Nous sommes donc du nombre de ceux qui, prétendument, participent du blocage de la société et refusent de « prendre en compte » la mondialisation et la violence de la compétition économique internationale.
En effet, comme à chaque fois que la contestation se matérialise dans l’espace public, les thuriféraires de la « réforme » grincent des dents et s’irritent que leur évangile se trouve contesté.
Car ce que nous contestons, en définitive, c’est une flagrante inversion des termes : ce que l’on appelle dans les grands médias dominants « prendre en compte la violence du monde » n’est pas autre chose qu’une forme de résignation. Nous assistons à une entreprise de falsification du langage, qui veut faire passer les régressions pour des « réformes » et les retours au XIXe siècle pour de la « modernité ».
Nous constatons que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi, provoque la hausse du chômage et l’abandon des programmes sociaux et environnementaux. Ainsi rien n’est pire qu’une société de la valeur travail sans travail, de même rien n’est pire qu’une société de croissance sans croissance. Ce qui condamne la gauche de pouvoir, fidèle au dogme de la croissance, au social-libéralisme.
La décroissance n’est donc enviseageable que dans une société de décroissance.
Dans une telle société, il ne saurait y avoir de place pour la précarisation et l’exploitation. Contre la « flexibilisation », contre le productivisme et le consumérisme. Oui au partage du temps de travail et oui à la redéfinition de la place du travail dans nos vies.