Conférence-débat "Pour en finir avec la dictature de la valeur" avec Anselm Jappe, enregistrée durant le Festival de la CNT, ce dimanche 26 juin, dans l’après-midi, à La Parole Errante, Montreuil.
Le débat est finalement assez court puisque seules deux personnes auront l’opportunité d’intervenir. Pour l’occasion, Alain Dordé, à propos de l’Ecologie sociale et de la Décroissance, Oreste Scalzone, autour de l’opéraïsme et de ladite violence...
On pourra être surpris de la réponse de Jappe quant à l’écologie sociale, représentée par Murray Bookchin, théoricien anarcho-écologiste, ayant lu Marx attentivement pour autant, ayant développé le concept de "municipalisme libertaire", très proche de ce que la CNT espagnole mit en oeuvre dans quelques provinces entre 1936 et 1937. Cette révolution sociale fut réalisée durant la guerre civile en Aragon, Catalogne, Andalousie, Estrémadure et Levant. Le livre de Gaston Leval, édité finalement aux éditions TOPS, après les Editions Libertaires, est l’ouvrage majeur racontant cette épopée réaliste, vécue de l’intérieur par un milicien français ayant longuement vécu en Espagne.
Il y eut, durant le Festival, deux interventions concernant la Guerre d’Espagne et la Révolution sociale.
Il semble que Jappe n’ait pas lu Bookchin. Mais nous vous laissons découvrir l’étrangeté de sa réponse.
Nous reviendrons, de notre côté, sur l’écologie sociale et Bookchin, ainsi que sur Janet Biehl, sa veuve et principale disciple.
Quant à la dictature de la valeur, on gagnera à écouter vraiment toute la conférence de Jappe, qui se montre là très didactique et intelligible. Nous étions quelques-uns à nous dire à la fin "cette fois, nous avons compris...". Voilà vraiment une excellente occasion de découvrir ou d’approfondir, même, la théorie de la valeur, dont Anselm Jappe et Robert Kurz (avant lui) sont les deux principaux révélateurs contemporains. Tous deux (avec d’autres) ont remis en lumière avec bonheur et pertinence cet aspect majeur de l’ouvrage principal de Marx "le Capital", autour de la question du "fétichisme de la marchandise".
A l’écoute !...